Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
A.V.V.I 36 (Action Végétarienne & Végétalienne de l’ Indre)
A.V.V.I 36 (Action Végétarienne & Végétalienne de l’ Indre)
Menu
Agression homphobe

Agression homphobe

"Il m'a giflé, poussé, craché dessus" : un Castelroussin victime d'une agression homophobe  (nr.fr / 06.03.09)
Le jeune homme de 16 ans raconte avoir été pris à partie alors qu’il attendait le bus, place Voltaire, à Châteauroux. © Photo NR

Le jeune homme de 16 ans raconte avoir été pris à partie alors qu’il attendait le bus, place Voltaire, à Châteauroux. © Photo NR

Châteauroux. Un jeune Castelroussin de 16 ans raconte avoir été victime d’une agression homophobe, en pleine journée, place Voltaire.

 

Nicolas (1), 16 ans, a exprimé sa colère via les réseaux sociaux. Mercredi 27 février, le lycéen publie sur Twitter sa photo où il lève l’index de sa main droite à l’adresse de son agresseur : « Coucou les gens de Châteauroux, évitez de frapper un gars parce qu’il a du vernis, merci. Cordialement, le “ PD ” comme vous l’appelez régulièrement. #Homophobie. » Sur le cliché, son visage est en partie dissimulé par son téléphone portable, ses ongles sont peints en noir.

Ce midi-là, de nombreuses personnes attendent le bus, place Voltaire, à Châteauroux. C’est le cas de Nicolas qui rentre chez ses parents. « J’ai entendu quelqu’un crier “ sale PD ”, nous raconte-t-il. J’ai retiré mon oreillette mais je n’ai pu identifier personne. » Quelques instants plus tard : « Sans que je puisse comprendre, une personne m’a giflé, poussé et fait tomber en me balayant avec le pied ».

Autour de lui, personne n'a réagi

Nicolas explique qu’il s’est retrouvé à terre, sur la chaussée, entre deux bus stationnés. « Il m’a craché dessus. » La scène, d’une rare violence, ne dure que quelques secondes. « Je n’ai pas eu le temps de voir son visage. » Autour de lui, personne n’a réagi. « Ça m’a un peu dégoûté même si, quand je suis monté dans mon bus, une dame m’a donné un mouchoir pour m’essuyer car je saignais du nez. »

Nicolas a accusé le choc. « J’ai fait mon coming-out il y a un an et mon entourage l’a plutôt bien pris. Ça ne fait que quelques mois que je m’assume totalement, que je mets du vernis sur mes ongles, que je me maquille un peu. Avant, je n’osais pas mais je veux faire ce que je veux de ma vie. J’ai l’habitude de me faire insulter dans la rue, ça ne m’atteint pas, mais je ne pensais pas qu’il pouvait m’arriver quelque chose d’aussi violent. »
Quelques jours plus tard, Nicolas ne comprend toujours pas. « Cette personne n’a-t-elle rien d’autre à faire ? »

Le jeune homme dit avoir reçu de nombreux messages de réaction, sur Twitter. « Beaucoup de marques de soutien, davantage que de commentaires négatifs. » Mais il a finalement supprimé son tweet. « Des gens m’ont reconnu dans la rue, à Châteauroux, et des youtubeurs ont parlé de moi. Je me suis dit que ça prenait des proportions trop importantes. » Beaucoup l’incitent à le faire mais Nicolas hésite à porter plainte. « J’ai du caractère et je ne veux pas me poser en victime, dit-il. J’y réfléchis avec mes parents mais je ne sais pas si j’ai envie de me lancer là-dedans. » Même si, lors d’un court échange sur Twitter, Gil Avérous, maire de Châteauroux, le lui a aussi conseillé.

Un référent LGBT au commissariat

Un référent LGBT (1) a été nommé, en novembre dernier, au commissariat de Châteauroux. Il s’agit d’un officier de police judiciaire, initié sur la problématique d’agressions à caractère LGBTphobe (1). « Les victimes ont des difficultés à venir voir la police, expliquait, à l’époque, Michel Cassagne, commissaire. Il faut que la communauté LGBT sache qu’au commissariat, il y a une personne qui prendra en compte leur détresse. »
Contact : tél. 02.54.08.54.40.

(1) LGBT : lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres.